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Haïti


Haïti


Indépendance : 01.01.1804


Première République Noire

Le 12 octobre 1492 Christophe Colomb parti vers l’Ouest pour rejoindre l’Inde aboutit par accident au nord ouest de Ayiti, appellation amérindienne de l’île, peuplée alors des indiens Ciboneys (-10 000 av. JC) et Tainos (-6 000 av. JC), peuples issus des Arawaks qui sont attaqués par les Caraïbes. En 1503 Colomb rebaptise l’île Isla Espanola, déformée en Hispaniola. 

 

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Les couleurs nationales sont le bleu et le rouge représentées par deux bandes d’égales dimensions placées horizontalement, la bleue en haut, la rouge en bas. Au centre un carré d’étoffe blanche porte les armes de la République : le palmier surmonté du bonnet de la Liberté ombrageant de ses palmes un trophée d’armes avec la légende : « L’Union fait la force ».Créé en 1803 officialisé en 1843, il fut remplacé par un drapeau rouge et noir sous la dictature des Duvalier de 1964 à 1986 et réhabilité par la constitution de 1987.


Données générales


Superficie : 27 750 km2

Situation : 19°N 72,25°W

Haïti occupe le tiers occidental de l'île d'Hispaniola qu'elle partage avec la République Dominicaine.
 Le relief plissé est principalement constitué de montagnes escarpées avec de petites plaines côtières et des vallées. La partie centrale et l'est de l’île forment un vaste plateau d'altitude.

Point culminant : Pic de la Selle (2 680 m)

Capitale : Port-au-Prince

Population (2012) :10 170 000 hab. (Banque Mondiale)

Langue officielle : créole, français

Langue courante : anglais

Monnaie : la Gourde

Fête de l'indépendance : 1er janvier

Politique


Forme de l'État : République d’Haïti, État unitaire, Régime semi-présidentiel

 


Intégration mondiale et régionale :

Membre de l'ONU (24.10.1945)
Membre de l'OMC (30.01.1996)
Membre des pays ACP (Afrique Caraïbe Pacifique)
Membre du CARICOM

Histoire en bref

 

1503 marque le début de la traite des Noirs visant à remplacer les Indiens pour l’extraction de l’or, extraction abandonnée en 1535 au bénéfice de la canne à sucre qui en fera la richesse coloniale de l’île dès la moitié du XIXe siècle avec l’arrivée des Français à Saint Domingue et le développement des grandes plantations (XVIIe-XVIIIes.).
L’insurrection des esclaves du 22 août 1791 à Saint-Domingue débouche sur la proclamation de l’indépendance le 1er janvier 1804 après la défaite des troupes de Napoléon Bonaparte. Quatre hommes célèbres émergent de cette révolution haitienne : Toussaint Louverture, Jean-Jacques Dessalines, Alexandre Pétion et Henry Christophe. La première République Noire d’Haïti traverse alors une période d’instabilité de 1860 à 1910 avec une succession de gouvernements éphémères (Michel Oreste, Oreste Zamord, Duvilmar Théodore, Vilbrun Guillaume Sam) qui favorisèrent l’occupation américaine de 1915 à 1934 sous la présidence de Sténio Vincent. Dumarsais Estimé et Paul Magloire se succèdent à la tête du pays jusqu’en décembre 1956. François Duvalier est élu président en 1957 et lors de sa réélection en 1964 s’octroie le titre de président à vie. Tristement célèbre pour sa dictature, ses milices civiles (tontons macoutes), il favorise la chasse aux riches mulâtres et aux intellectuels qui émigrent en masse. La corruption, les exactions, les inégalités sociales caractérisent la présidence de son fils Jean-Claude Duvalier contraint à l’exil en février 1986.De 1986 à 1990 se succèdent Henry Namphy, Leslie F. Manigat, Prosper Avril, Pascal Trouillot jusqu’à l’élection démocratique de Jean-Bertrand Aristide à la tête de son parti Lavalas, défenseur des pauvres et partisan de la réconciliation de la nation haïtienne. Le coup d’État sanglant du général Cédras le renverse en 1991. Le Pays subit un embargo jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel par l’ONU avec l’aide de l’armée américaine ce qui permet à Aristide de terminer son mandat jusqu’en 1995. René Préval lui succède et en 2000 Aristide est de nouveau président par la voie des urnes. Haïti s’enfonce dans une grave crise économique et politique. Très contesté, Aristide est chassé du pouvoir et Préval est de nouveau président jusqu’en 2010 ; il est remplacé par Michel Martélly qui doit sortir le pays de la crise aggravée par le terrible séisme du 12 janvier 2010.

Données démographiques


Espérance de vie (2012) : 62 ans (Banque Mondiale)

Taux d'alphabétisation (2012) : 52,9 % (Banque Mondiale)

Pauvreté (2012) : 39,4% en dessous du seuil de pauvreté (Banque Mondiale)

Densité (2012) : 357 hab./km2

Taux d'urbanisation (2012) : 55 % (Banque Mondiale)

Religions : 

80% des habitants d'Haïti sont catholiques et près de 20% sont protestants. Mais quelle que soit leur religion, une très large part de la population pratique les rites vaudou et le syncrétisme.


IDH : (PNUD, 2012)

Années

Haïti

Am. latine et Caraïbe

Monde

2012

0,454

0,740

0,693

Données économiques


PIB (2012)  :  7 400 millions US$ (Banque Mondiale)

PIB par habitant (2012) : 1 300 US$ (Banque Mondiale)

Taux de croissance (2012)  : 6,1 %

Taux de chômage (2012) : 40,6 %

Dette publique (2012)  : 38 millions US$ (Banque Mondiale)

Principaux clients (2010) : États-Unis 88,2 %, Canada 5 %, France 2,5 %.

Principaux fournisseurs (2010) : États-Unis 51 %, République dominicaine 19 %, Chine 11 %.


Particularités culturelles


Sport national : football

Plat national : giromonade, griot de porc, riz et pois

Musique : compa

Personnalités :

René Depestre : écrivain
Beethova Obas : musicien

Évènement récent

 

Le 12 janvier 2010 Haïti a connu un séisme d’une rare puissance (magnitude 7) dans la zone de Port-au-Prince qui a fait 200 000 morts et 220 000 sans-abri.

 

Auteur : Maryse Verrecchia

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