Ces vingt dernières années, un autre modèle de migrations s’est imposé petit à petit pour donner le modèle contemporain. L’Europe n’a plus la place qu’elle avait dans la période précédente (1960-1990), l’Amérique du Nord a vu la sienne considérablement augmenter. Les départs vers l’extérieur constituent toujours l’essentiel des flux, mais les mouvements intra caraïbes perdurent, voire dans certains cas se renforcent. En masse, le Mexique écrase la statistique, hors lui les pays de l’isthme, la Colombie et les Grandes Antilles constituent les principaux flux de l’Amérique du Nord. En proportion par rapport à la population du pays d’origine, il y a de fortes différences dans l’archipel, entre les moins de 12 % de République dominicaine ou d’Haïti, et les plus de 70 % d’Antigua-et-Barbuda, voire les 110 % de Dominique et 180 % de Montserrat.

Les  États-Unis restent toujours le premier pays de destination des migrations, particulièrement de la population hispanique. Cette dernière a ainsi presque doublé en l'espace de 10 ans. 

Pour la période 2000-2010, les États-Unis suivis de l’Espagne et l’Italie sont les premiers pays récepteurs de migrants, tandis que le Mexique, la Chine et le Pakistan sont les premiers pays émetteurs de migrations. En 2010, 20 % des migrants internationaux résidaient aux États-Unis (42,8 millions) parmi lesquels 29 % étaient d'origine mexicaine (12,2 millions d'individus). 

De nouveaux schémas de mobilité apparaissent en Amérique latine caractérisés par l’arrivée de migrants d’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud

En 2010, le nombre de migrants internationaux dans le monde est estimé à 214 millions, un accroissement de 35 millions depuis 2000 et de 58 millions depuis 1990. Ces migrants internationaux représentent 3,1 % de la population mondiale. L’Europe accueille le plus grand nombre de migrants (70 millions), soit un tiers du total. Viennent ensuite l’Asie (61 millions), l’Amérique du Nord (50 millions), l’Afrique (19 millions), l’Amérique latine et les Caraïbes (7 millions) et l’Océanie (6 millions). Par rapport à la population totale, l’Océanie a le plus fort pourcentage de migrants internationaux (14,2 %), elle est suivie par l’Amérique du Nord (14,2 %) et l’Europe (9,5 %). L’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine et les Caraïbes totalisent moins de 2 % des migrations internationales