ÉLÈVE
 
La Martinique depuis 1945
Évolution politique, économique, sociale et culturelle

Document de l'élève

Problématique de la séquence
Travailler une chronologie :
Document mobilisé : « les grandes dates » France-Antilles. Hors-série, janvier 2000

Introduction

Document 1 : « La situation martiniquaise en 1946 » G. Léti, France-Antilles, Hors-série du 19/03/1996
La situation Martiniquaise en 1946
La Martinique en 1946, est dans une situation économico-sociale exiguë. L'économie et la société ont été déstabilisées par la crise du sucre entre les deux guerres et par le blocus pendant la guerre sous l'amiral Robert. L'exode vers la ville a commencé.
- Population : 210000 habitants; 7200 naissances soit 34 pour mille -2900 décès soit 13,80 pour. mille ; 482- abonnés téléphoniques; 108000 tonnes de marchandises transbordées (import­-export) ; 2 lycées ; 58 médecins ; 19 dentistes ; 38 sages-femmes ; 11 hôpitaux et cliniques.
En 1946, au moment où la Martinique passe du statut de colonie à celui de département, la situa­tion économico-sociale de l'île qui se remet, petit à petit, des perturbations nées de la seconde guer­re mondiale, apparaître déplorable sinon catastro­phique.
Au point de vue économique, tout a été boulever­sé, tant les productions locales que le commerce. En effet, le pays, à l'issue d'une séparation de quatre ans avec sa métropole, a du vivre pratique­ment en autarcie dans des conditions difficile, le statut de colonie ne lui ayant pas permis de déve­lopper une économie autonome. Pendant la guer­re, 7000 hectares ont été plantés en vivres pour faire face aux besoins de première nécessité de la population, le troc ayant souvent primé sur la monnaie. Une partie du troupeau a été abattu. En 1946, la pénurie jusqu'alors à l'ordre du jour, tend à prendre fin avec la Libération mais les produits alimentaires importés concurrencent les produits locaux. Leur prix baisse et les surfaces en vivres diminuent de moitié.
En ce qui concerne les cultures d'exportation, on continue à cultiver le tabac, le coton, la vanille, l'ananas, le café, la cacao, la banane et la canne- à -sucre. Prenons les exemples de ces deux der­nières productions. La banane a connu avant la guerre un premier démarrage lié à la création de la société fruitière antillaise, au développement frigorifique de Fort-de-France et la mise en place d'une flotte rapide de navires bananiers à cales refroidies. Il faut ajouter à cela les prima à l'ex­portation. La superficie qui était de 200 ha en 1831 est passé à 2141 ha en peu de temps et l'ex­portation avoisine 39 à 40000 tonna. La guerre Mentit le mouvement et la surface plantée tombe à 440 ha, un essai d'exportation vers les États-­Unis n'a pas donné les résultats escomptés. La reprise s'amorce et les planteurs misent sur une production de 60000 tonnes.
Quant à la canne-à-sucre, des 16000 ha cultivés avant 1939, il ne reste en octobre 1944 que 7250 et le tonnage n'est grue de 219000 tonnes par rap­port aux 773000 cultivés avant la guerre. La situa­tion se redresse lentement, on pense atteindre 500000 tonnes et une production de 20000 tonnes de sucre.
La société reste stratigraphiée avec les blancs créoles comme leaders de l'économie. On assiste depuis l'avant-guerre à une forte concentration des fortunes et urne douzaine d'entre eux dispo­sent de fortune atteignant 10 à 15 millions de francs. Alors qu'à l'opposé les ouvriers agricoles, travaillant le plus souvent à la tâche, disposent d'un salaire de 12 à 15 F par jour sinon de 10 F D'autres possèdent des micropropriétés à flanc de morne. Le chômage reste fréquent dans l'inter-récolte et dans les communes nombreux sont les assistés.
Les voyages se font toujours par des bateaux transatlantiques, l'aéroport n'est construit qu'en 1948. Les déplacements intérieures se font avec beaucoup de risques dans des autobus en bois, a toit de tôle ou de bois, sur des mutes souvent défoncées pendant l'hivernage qui tiennent des montagnes russes le plus souvent. L'île compte alors 5000 voitures et camions.
La population afflue vers Fort-de-France. Toute la partie basse est occupée, les Terres-Sainvilles sont assainies mais le tout à l'égout n'est pas encore entamé. L'habitat insalubre est la règle dans les alentours immédiats de la ville comme le morne Pichevin. L alimentation commence à changer, le pain rem­plaçant progressivement la farine de manioc.
Geneviève Leti est professeur d'histoire et prési­dence du Cercle Condorcet. Elle est membre de l'as­sociation EGHIN. « France Antilles » Hors Série du 19 mars 1996

Consigne : Trouver dans le texte une phrase qui résume la situation de la Martinique en 1946.
Problématique : En quoi la mise en œuvre de la départementalisation a-t-elle constitué un tournant historique majeur dans l'évolution politique, économique et sociale de la Martinique ?
I. L'ÉVOLUTION POLITIQUE : LA POURSUITE DE L'ASSIMILATION.
A - De la colonie au département
1 - La Martinique en 1945 : une « vieille colonie » à statut particulier.
2 - La loi du 19 mars 1946 : la Martinique devient un département français.

Doc.1 Pourquoi l'assimilation ? (Livret Hatier Lycée p.62.)
Nous considérons que seule l'assimilation résout les problèmes des vieilles colonies et répond à leurs besoins actuels... Si les Antilles et la Réunion ont besoin de l'as­similation pour sortir du chaos politique et administratif dans lequel elles se trouvent plongées, elles en ont surtout besoin pour sortir du chaos social qui les guette. Citoyen français comme l'habitant de Paris ou de Bordeaux, le Martiniquais par exemple, se trouve à l'heure actuelle aussi peu protégé que l'habitant de la forêt ou du désert contre l'ensemble des risques sociaux. Dans un pays à salaires anormalement bas et où le coût de la vie se rapproche très sensiblement du coût de la vie en France, l'ouvrier est à la merci de la maladie, de l'invalidité, de la vieillesse sans qu'aucune garantie lui soit accordée. Dans ces territoires où la nature s'est montrée magnifiquement généreuse, règne la misère la plus injustifiable.
Aimé Césaire, député de la Martinique. Extraits des débats du Parlement.

Consigne : Étudier ce document pour mettre en évidence les arguments présentés par les partisans de l'assimilation en 1946.

Doc.2 La loi du 19 mars 1946.(Livret Hatier Lycée p.63)
L'Assemblée nationale constituante adopte ;
Le président du Gouvernement provisoire de la République promulgue la loi dont la teneur suit :
Art. 1 : Les colonies de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Réunion et de la Guyane française sont érigées en départements français.
Art. 2 : Les lois et décrets actuellement en vigueur dans la France métropolitaine et qui ne sont pas encore appliqués à ces colonies feront, avant le ler janvier 1947, l'objet de décrets d'application à ces nouveaux départements.
Art. 3 : Dès la promulgation de la présente loi, les lois nouvelles appli­cables à la métropole le seront dans ces départements sur mention expresse insérée aux textes. La présente loi, délibérée et adoptée par l'Assemblée nationale constituante, sera exécutée comme loi de l'Etat.
Fait à Paris le 19 mars 1946.Félix Gouin. Journal officiel du 20 mars 1946.

Consigne : Étudier ce document

3 - La départementalisation des institutions
B - L'évolution des institutions
1 - La régionalisation
2- La décentralisation
3 - L'Europe : le 5ème
niveau d'administration
C - La vie politique depuis 1945 : de l'espoir à la désillusion
1 - La naissance du PPM

Doc.3 La Martinique est un faux département.(Livret Hatier Lycée p.63)
Malgré la loi du 19 mars 1946, la Martinique est un faux départe­ment. Elle demeure un pays dont les caractères économiques, sociaux, politiques et culturels sont typiquement coloniaux(...)
Les colonialistes français, qui sont habiles à masquer les injus­tices et les inégalités, déclarent que la Martinique n'est plus une colo­nie. Les faits prouvent le contraire(...)
Le petit Martiniquais, au contact de la culture colonialiste, a perdu de vue sa propre histoire, ses caractères propres. Mais malgré cette « assimilation », les Martiniquais prennent de plus en plus conscience des caractères propres qui les différencient du Français. Notre men­talité, nos traditions folkloriques, notre histoire originale qui révèle une lutte incessante contre le colonialisme, ne sont pas identiques à celles des Français.
L'examen de ces caractères économiques, sociaux, politiques et culturels a montré que notre pays est un pays différent de la France, un pays colonial, un pays soumis à l'impérialisme (…).Partout dans le monde les peuples coloniaux luttent pour l'indé­pendance (…). Les Martiniquais doivent prendre une part beaucoup plus large à la gestion de leurs propres affaires.
Publication de la Fédération martiniquaise du Parti communiste. Janvier 1956.

Doc.4 - Manifestation à Fort-de-France en 1948.

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2 - Les départementalistes contre les autonomistes. (1960-70)
3
- L'apparition du mouvement nationaliste (1970-90)

II - L'ÉVOLUTION SOCIO-ÉCONOMIQUE : LA MARTINIQUE EN QUÊTE DE DÉVELOPPEMENT
Problématique : Quel développement pour quelle société ?
Consigne : S'appuyer sur la chronologie et la compléter
Doc.1
Martinique : chiffres du PIB (1950-1999)

Années de recensement Population (Nombre d'habitants) Indice (fin d'année) des prix et salaires P.I.B. en francs par habitant
Prix Salaires
1950 216.618 932
1960 281.802 1.710
1966 314.300 100 100 3.312
1970 325.484 123,6 148 4.915
1973 328.809 154,3 229 7.268
1974
1975 328.476 210,6 331 10.220
1980 326.138 370 636 18.713
1981 326.236 427 763 22.577
1982 326.510 469,5 890 27.390
1983 326.832 520,1 962 30.514
1984 327.643 561 1049 0
1999 381.325 0

Sources : 1950 à 1959 Source SEDES – 1960/1963 5ème Plan, 1970 à 1978 Cpte Eco – 70/78 n°15 p°36, 1978 à 1980 Cpte Eco – 78/81 n°112, 1981 à 1983 Comptes semi-définitifs, 1999 INSEE

Problématique : Vers quel développement ? Ou : du sous-développement vers un mal développement ?
A - La tertiarisation accélérée de l'économie
Doc 2 : Graphique : Évolution de la population active occupée par grands secteurs

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1 - Crise et mutation du secteur agricole

Doc 3 : Graphique : L'évolution des deux premiers produits agricoles de 1945 à 2001

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2 - La faiblesse des activités industrielles
3 - Explosion du secteur tertiaire 
B - D'incontestables progrès sociaux
Consigne : trouver les chiffres de 1946 dans le document 1
1 - Les années 50-60 : un sous-développement encore prégnant
Consigne : A partir du document 1 (partie I)
et de la chronologie, relever les éléments qui témoignent d'un sous-développement encore prégnant dans les années 1950-1960
2 - Un incontestable développement social
- Vers une société de consommation 

Doc.1Martinique : Niveau d'équipements des ménages (1974-1999)

Niveau d'équipement
(% des ménages équipés)
1974
1982
1990
1999
Eau courante
40,1
77,7
90,2
98,5
Électricité
45,3
72,3
90,3
97,3
Douche
28,7
62,4
82,5
95,1
WC
35,8
356,5
84,7
95,5
Tout à l'égout
nd
22,5
38
39,3

Source : INSEE, RGP.

- Vers un régime démographique moderne

Doc.2Martinique : Répartition de la population par grandes classes d'âges (1967-2000)(%)

0-19 ans 20-59 ans 60 ans et plus
1967 1982 2000 1967 1982 2000 1967 1982 2000
54,4 43,6 31,9 37,9 44,9 54,6 7,0 11,5 13,7

Source : INSEE, RGP.

3 - Douloureuses mutations sociales ou vers un mal-développement ?
- Le chômage

Doc.3Martinique : Taux de chômage par sexe (1997-2000)

Taux de chômage 1997 1998 1999 2000
Total 28,8 29,2 28,1 26,3
Hommes 25,4 26,2 24,4 22,1
Femmes 32,6 32,5 32 30,7

Source : INSEE, RGP.

III - L'ÉVOLUTION CULTURELLE DEPUIS 1945
A- L'accès progressif à la culture de masse
1 - La modernisation des médias
2 - Une uniformisation culturelle croissante
B - Les mutations des valeurs et des croyances
1 - Le recul de la pratique religieuse
2 - Une élévation très nette du niveau scientifique et culturel de la population
C - L'éclosion d'une véritable culture martiniquaise
1 - Négritude et assimilation jusqu'aux années 1960
2 - La « quête identitaire » à partir des années 1960

CONCLUSION

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CHRONOLOGIE

1945 (mai) : Aimé Césaire élu maire de Fort-de-France
1945 (octobre) : Aimé Césaire élu député de la Martinique à la première Constituante avec L. Bissol.
1946 (19 mars) : Loi érigeant en départements la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion et la Guyane. La loi a été adoptée à l'unanimité sur le rapport d'Aimé Césaire, le plus jeune des députés d'outre-mer.
1947 : 1er préfet de la Martinique : Pierre Trouillé. Après son installation et pour la 1ère fois depuis 1923, les forces de l'ordre faisaient feu sur les ouvriers en grève et en tuaient trois : André Jacques, Henri Jacques et Mathurin Dalin et en blessaient deux autres grièvement sur l'habitation Lajus au Carbet.
1949 : Construction de l'aéroport du Lamentin. La piste, construite sur une zone marécageuse, n'a que 1700 m de long. Elle est tout juste suffisante pour les longs courriers.
1951 : Grève des fonctionnaires pour les 40% (50 jours)
1956 : Mars : grève de 60 jours en Martinique ; arrestation de 40 ouvriers agricoles, condamnés à 700 jours de prison - hausse des salaires et signature d'une convention collective.
1958 : Création du PPM
La « Lézarde », premier roman d' Édouard Glissant. Il obtient le prix Renaudot.
1959 : Forte tension socio-raciale : volonté du patronat, de briser les acquis de 1956.
1959 (20-21-22 décembre) : Émeutes à Fort de France. 3 morts, 50 blessés
1960 : Ordonnance du 15 Octobre qui permettait de rappeler d'office en Métropole sur proposition du préfet et sans autre formalité, tout fonctionnaire en service dans les DOM dont le comportement était de nature à troubler l'ordre public. Trois des principaux dirigeants du PC : Walter Guitteaud, inspecteur des PTT, Guy Dufond, professeur au lycée Schoelcher et Armand Nicolas, professeur également furent mutés d'office en France en août. Ayant refusé cette mutation, ils furent révoqués. Expulsion de fonctionnaires, d'enseignants dont Alain Plénel, Edouard Glissant, Marcel Béville et Marcel Manville.
1960 (avril): visite de De Gaulle à la Martinique - décret instituant la départementalisation "adaptée"
BUMIDOM
14 usines à sucre, 105 distilleries
1964 : Arrivée du premier vol Paris-Fort de France sans escale : Le Boeing «Château de Vincennes» d'Air France s'est posé 8 h30 après son départ. Le vol s'est effectué sans escale d'Orly au Lareinty. (mercredi 16 décembre)
Apparition de la télévision à la Martinique (21 décembre)
Naissance de « France-Antilles» créé par Robert Hersant en mars. Premier né de la presse « industrielle» en Martinique.
1971 : Mise en service de la raffinerie de pétrole à Californie. Raffinerie destinée essentiellement à alimenter les 2 départements des Antilles français. Gaz, essences et autres dérivés du pétrole brut sont produits désormais sur place.
Alfred Marie Jeanne est conseiller général de Rivière-Pilote.
1972 : Inauguration de la station terrienne de télécommunication qui permet à la Martinique d'être en relation avec le reste du monde.
1974 : La départementalisation économique
Grèves dans la banane
1974 (février) : massacre de Chalvet
1975 : La Martinique a les mêmes billets et les mêmes pièces que la Métropole
1977 : Ouverture du Campus Universitaire de Schoelcher
1979 : Pose de la première pierre de l'hôpital de La Meynard.
1981 : Le 22 mai est déclaré jour anniversaire de l'abolition de l'esclavage en Martinique
1982 (février-mars) : Loi relative aux libertés des communes, des départements et des régions (loi de décentralisation).
Aimé Césaire est élu président du Conseil Régional
1982 (02 décembre) : Décision du Conseil constitutionnel annulant la loi d'adaptation de la loi de décentralisation du 2 mars, fusionnant le conseil général et le conseil régional à la Guadeloupe, à la Martinique, à la Guyane et à la Réunion.
1982 ( 31 décembre) : Loi érigeant la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion en régions monodépartementales.
1985 : Mort de Marius Cultier (23 décembre). Célèbre pianiste martiniquais né à Fort de France en 1943, il a grandi dans le quartier des Terres Sainville.
1988 : Le Nègre et l'Amiral (R.Confiant)
1989 : Publication de l'Eloge de la créolité (Bernabé, Chamoiseau, Glissant)
1992 : Texaco (P.Chamoiseau) - Obtention du prix Goncourt
1993 : Aimé Césaire, élu depuis 1946 aux législatives, laisse la place à Camille Darsières
Mort de Paulo Rosine (1948-1993) musicien martiniquais, il fut membre de la formation « Malavoi».
Première émission d'ATV, première télévision privée de Martinique.
1996 ( 01 janvier) : Achèvement de l'alignement sur la métropole des prestations sociales et du montant du SMIC.
2003 ( décembre) : Référendum en Martinique sur la réforme institutionnelle proposant la création d'une collectivité territoriale unique à la place de la région monodépartementale et l'administration par une assemblée unique élue pour cinq ans : regroupant les compétences actuelles des deux collectivités existantes + des compétences nouvelles, en matière de politique du logement, d'urbanisme, de transports, de fiscalité, de politique culturelle et sportive et d'association à la négociation de traités dans l'espace caribéen. La réforme a été rejetée (Martinique : 50,48 % de « non » - Guadeloupe : 72,98 % de « non »).
2006 : une usine à sucre (restant en fonction grâce à des subventions) et 8 distilleries.

Consigne : Surligner de couleurs différentes ce qui est politique, économique, social, culturel.

EN BREF

Les personnages clés
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Aimé CÉSAIRE : 1913-2008
Poète et fondateur du mouvement littéraire de la Négritude.
1958 : fonde le PPM
1945-2001 : maire de Fort-de-France
1945-1993 : député de la Martinique
1983-1986 : président du Conseil Régional de la Martinique.
1945-1949 ; 1955-1970 : conseiller général de Fort-de-France
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Léopold BISSOL : 1889-1982
1945-1958 : député communiste de la Martinique.
1945 : conseiller municipal de Fort-de-France puis de Rivière Pilote.
1955 : conseiller général du Vauclin
Considéré comme le fondateur du Parti Communiste Martiniquais.
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Edouard GLISSANT : 1928…écrivain, poète et essayiste antillais : au départ adhérant aux thèses de la Négritude, il élabore par la suite le concept d'antillanité et de créolisation.
De 1982 à 1988, il est Directeur du Courrier de l'Unesco.
En 1989, il dirige le Centre d'études françaises et francophones de l'Université d'Etat de Louisiane (LSU).
Depuis 1995, il est « Distinguished Professor of French » à la City University of New York

Exercices

1 - Trouvez la réponse exacte
1- La Martinique devient un département français en :
a- 1945 ?
b- 1946 ?
c- 1947 ?
2 – Aimé Césaire n'a pas été :
a- Maire ?
b- Sénateur ?
c- Député ?
3 – Le sigle PPM signifie :
a- Parti Populaire Martiniquais
b- Parti Progressiste Martiniquais
c- Parti Populiste de la Martinique
4 – 22 mai est déclaré jour anniversaire de l'abolition de l'esclavage :
a- En 1975 ?
b- En 1981 ?
c- En 1998 ?
5 – Combien de distilleries compte t-on aujourd'hui en Martinique :
a- 105 ?
b- 8 ?
c- 14 ?
6 – Le journal France-Antilles a été créé en 1964 :
a- Par Alain Plénel ?
b- Par Edouard Glissant ?
c- Par Robert Hersant ?
7 – Un référendum sur la réforme institutionnelle a été organisée en :
a- Décembre 1981 ?
b- Décembre 1989 ?
c- Décembre 2003 ?
2 - Quelle loi a pour objectif de transférer des compétences de l'Etat aux collectivités locales? Quand a-t-elle été votée?
Quelles en furent les conséquences pour les collectivités territoriales martiniquaises?
3 - Pourquoi a-t-on qualifié la Martinique de « centre de consommation » ?
4 - A l'aide de votre expérience et de vos observations (émissions de télévision/radio regardées/écoutées, loisirs, lectures, musiques préférées…), peut-on affirmer qu'il y a aujourd'hui, «uniformisation culturelle » chez les jeunes, en Martinique ?

Pour aller plus loin

Littérature :

La Lézarde. (1958) E. Glissant, Nouvelle édition, Paris, Gallimard, 1997.

Ormerod. E. Glissant, Paris, Gallimard, 2003.

Cahier d'un retour au pays natal. Bordas, 1947

Manuels :

Histoire de la Martinique de 1939 à 1971. Tome 3. L'harmattan. A. NICOLAS

Economies insulaires de la Caraïbe. Éditions caribéennes. 1980. J. CRUSOL

Encyclopédies :

Antilles d'hier et d'aujourd'hui. Vol 2. Édition E. DESORMEAUX. 1978

La grande encyclopédie de la Caraïbe. Vol 9. A. BUFFON. Édition Sonoli, 1990

Revue :

Antiane Eco INSEE : avril 1997 n°34

Film :

Les 16 de Basse Pointe : Camille MAUDUECH 2008

Auteurs : Maryse Verrecchia, Yves François, Berthe Brival

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