ÉCONOMIE
 
Organisations économiques (2009)

 

Entre les premiers pas d'un processus d'intégration d'abord limité aux États du Commonwealth en 1958 et l'idée aujourd'hui communément admise d'une "Grande Caraïbe", il se sera déroulé un demi-siècle. Une longue marche qui aura vu à la fois se préciser la conception et la représentation de l'espace caribéen et se stabiliser les structures coopératives d'intégration.

Une représentation de l'espace qui tend à se stabiliser

Pour la Caraïbe et ceux qui œuvrent à son intégration, la première difficulté à surmonter est celle de la représentation. Celle-ci, qui va au-delà de la seule question de l'image, détermine la manière de se penser, de se projeter, de s'organiser.

De fait, la représentation de l'espace caraïbe a connu une longue période d'indécision que les images suivantes, parmi les plus courantes, illustrent à leur manière :

  • Image de l'arc ou du chapelet (d'îles) qui semble plus insister sur la juxtaposition, la solidarité contrainte, mais aussi l'étirement, l'étendue. Ici, les seules frontières sont celles du début et de la fin, celle des extrémités ;
  • Images composites, de type "binaires" établissant déjà les différences entre "Grandes" et "Petites" Antilles, entre les îles "Au Vent" et celles "Sous le Vent" (Leeward and Windward Islands) qui s'intéressent plus à la substructuration de l'espace qu'à ses frontières extérieures ;
  • Image, enfin du bassin, souvent utilisée pour désigner la "Grande Caraïbe", dont les berges viennent en terres américaines conforter le projet d'une "unité spatiale" et peut-être d'un destin solidaire. Images aux acceptions complexes pouvant exprimer autant le projet de privatisation (lac américain de la doctrine Monroe deuxième époque) que celui du partage d'espace (Méditerranée Tropicale).

Aucune image cependant ne remet en cause la diversité de la Caraïbe, cette mosaïque de langues et de cultures héritées de la colonisation, cette diversité des situations institutionnelles (États indépendants, États associés, rattachement aux Métropoles (Pays-Bas, France, Grande-Bretagne), et enfin cette disparité de niveaux de développement, des ressources et des superficies. Paradoxalement sans doute, cette diversité aura été le moteur des processus d'intégration de ces quarante dernières années. Aujourd'hui (2009) la notion de Grande Caraïbe (Gran Caribe / Wider Caribbean Region) est une notion opérationnelle tant pour l'Association des États de la Caraïbe (AEC) que pour le Caribbean Community (CARICOM).

 

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Une lente mais constructive évolution vers l'intégration

Il est difficile d'établir un point de départ précis au processus qui aboutit en 1958 à la création de la Fédération des West Indies (FWI), et en 1972 à celle du CARICOM. À vrai dire, la démarche fédérative est déjà, mais de manière limitée, une préoccupation de la couronne britannique dès le XIXe siècle. Grenade, Sainte-Lucie et Saint-Vincent sont administrées par la Winward Islands Federation de. 1833 à 1958. Une organisation similaire, la Leeward Islands Federation administrant les îles d'Anguilla et Barbuda, de Dominique1, Montserrat, Saint-Kitts-Nevis-Anguilla. Toutefois, dès 1932 des leaders comme le grenadien Theophilus Albert Marryshow, reconnu aujourd'hui comme l'un des pères fondateurs de la FWI plaident pour une fédération disposant d'une certaine autonomie. En 1947, le projet d'une fédération est acté par les leaders travaillistes réunis en Jamaïque et le principe accepté par la Grande-Bretagne déjà fort occupée par les soubresauts agitant son empire colonial.

Les négociations débutent en 1953. Elles aboutissent en 1958 à la création de la Fédération des West Indies entre dix pays du Commonwealth britannique : Trinidad & Tobago, Barbade, St-Vincent & les Grenadines, Grenade, Ste-Lucie, Dominique, Antigua & Barbuda, St-Kitts & Nevis, Montserrat et la Jamaïque2.

Après l'accession à l'indépendance des grandes îles anglophones en 1962 (Jamaïque et Trinidad), la Fédération est dissoute et les bases sont alors jetées pour la création d'un marché commun de la Caraïbe. Le projet sera réalisé en deux temps : d'abord la création du CARIFTA (Caribbean Free Trade Association - 1965/1972) ensuite son remplacement par le CARICOM en 1972 après la Conférence de Chaguaramas (Trinidad).

Ces 25 années (1947 à 1972) seront décisives pour la construction caribéenne. En effet, le noyau actif des îles anglophones, dans sa volonté de s'unir, aura fait la démonstration de la viabilité du projet et surtout posé les bases de l'ouverture aux pays non membres du Commonwealth3. Cet élargissement sera l'un des acquis majeurs du XXe siècle en Caraïbes.

Élargissement, approfondissement et densification de la coopération

À partir de 1972, le processus d'intégration va simultanément évoluer dans deux directions : l'élargissement et la densification.

Le traité de Chaguaramas du 4 juillet 19734 contient en réalité deux accords :

  • Un accord instaurant la Communauté Caraïbe (Caribbean Community) ;
  • Un accord instaurant le Marché commun des Caraïbes (Caribbean Commun Market) et créant les instruments de l'intégration économique (tarifs extérieurs, politique fiscale et politique d'investissement communs).

Plusieurs caractéristiques méritent d'être soulignées. Dès le départ, la communauté est conçue comme "ouverte" et sans exclusive. C'est ainsi que l'article 3 & 2 du traité prévoit que : "L'adhésion à la Communauté est ouverte à tout autre État ou territoire de la région des Caraïbes qui est, de l'avis de la Conférence, en mesure et désireux d'exercer les droits et d'assumer les obligations des membres". De plus, les pays adhérents au traité de Chaguaramas ne sont pas tenus de signer les deux accords. C'est le cas des Bermudes qui participent aux travaux communautaires sans participer aux échanges commerciaux. Enfin, l'intégration à laquelle se réfèrent les signataires du Traité de Chaguaramas est surtout, au-delà de l'aspect économique, un projet communautaire impliquant les populations dont le bien-être devient sujet et finalité de la coopération dans des domaines aussi variés qu'importants (santé, culture, droit social, etc.)5.

L'expérience de la construction européenne, la proximité avec les USA, le pragmatisme des Anglo-saxons sont autant de facteurs qui imprimeront à l'intégration caribéenne sa singularité. Le pragmatisme s'exprime dans la prise en compte des disparités de développement entre les pays de la Caraïbe. Il faut en effet savoir qu'à eux seuls les deux grandes îles de l'ex Fédération des West Indies (la Jamaïque et Trinité-et-Tobago) représentent 60 % de la population et 50 % du PIB du CARICOM. Dès lors, l'intégration devait prendre en compte la situation particulière des LDC (Less Developing Countries) par rapport aux MDC (More Developing Countries). Dès 1966 ces petits pays de la Caraïbe avaient tenté de s'organiser afin d'augmenter leur capacité de négociation lors des rencontres communautaires6. Une étape nouvelle est franchie par la signature du Traité de Basseterre (capitale de St-Kitts-et-Nevis) signé le 18 juin 1981 créant l'Organisation des États de la Caraïbe orientale (en anglais l'OECS (Organization of Eastern Caribbean States). L'OECS a pour vocation d'organiser une meilleure prise en compte des problèmes de développement spécifiques aux très petits pays par l'assistance et la mise en commun des moyens (représentation extérieure, gestion d'une monnaie commune – le dollar EC - par la Eastern Caribbean Central Bank, conseils au développement par la ECSEDA (Eastern Caribbean States export Development Agency).

Un an après la création de l'OECS, comme pour illustrer la proximité agissante dont il a été fait mention précédemment, Ronald Reagan lance en mai 1982 le programme d'Initiative du bassin des Caraïbes, le CBI (Caribbean Basin Initiative), qui, une fois voté par le congrès des États-Unis, deviendra en 1983 le CBEREA (Caribbean Basin Economic Recovry Act). Destiné à l'ensemble des 24 pays du bassin Caraïbe à l'exclusion de Cuba, du Nicaragua, de Porto Rico et de la Colombie, le CBI consiste surtout en la suppression des tarifs douaniers pour les produits caribéens entrant aux USA. Au plan géopolitique, le CBI peut être considéré comme une contre-offensive étasunienne au projet d'intégration caribéenne (et d'Amérique centrale) en même temps qu'une habile opération visant in fine à favoriser la pénétration des investissements et des produits américains dans la région.

Faisant écho à l'initiative étasunienne, le Canada propose un accord du même type à 26 pays du bassin destiné à favoriser les échanges entre le Canada et les pays du CARICOM. C'est le CARIBCAN (Caribbean-Canada Trade Agreement) annoncé en février 1986 et fonctionnant, comme le CBI, sur la base de tarifs douaniers préférentiels à l'entrée sur le marché canadien pour les produits en provenance des pays bénéficiaires..

L'ouverture prévue par l'article 3 & 2 du traité de Chaguaramas s'opère très largement à partir de la décennie 1990. Elle se fait d'abord dans un esprit de coordination des relations avec d'autres entités régionales : c'est le CARIFORUM (Caribbean Forum) créé en octobre 1992 et regroupant les pays indépendants de la Caraïbe signataires de la convention de Lomé liant les pays ACP à l'Union européenne. L'objectif déclaré est la coordination de l'aide européenne et l'ajustement des intérêts des pays de la région. La République dominicaine est associée au CARIFORUM par le biais de l'accord de libre-échange signé avec le Caricom en 2001. Les années qui suivront la création du CARIFORUM verront un foisonnement d'accord de libre-échange avec le Venezuela (1992), la République dominicaine (1998) ou de coopération avec l'AEC (1997), avec l'Argentine (1997). Le CARICOM, pour ne pas être en reste multipliera les ouvertures en direction du Japon, de l'Espagne, du Chili et de l'Afrique du Sud (1999) et multipliera les accords et conventions avec des pays ou organismes tiers7.

L'évènement majeur de la décennie est la signature, le 24 juillet 1994 à Cartagena en Colombie, du traité créant l'AEC, Association des États de la Caraïbe (en anglais Association of Caribbean States – ACS), indiscutablement le plus large regroupement des pays de la Caraïbe. L'AEC regroupe vingt-cinq pays du bassin caribéen, y compris Cuba et le Mexique ; ce qui permet le croisement de plusieurs organismes de coopération dont le CARIFORUM, le marché commun centraméricain (Costa Rica, Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua), le Groupe des trois (Colombie, Mexique et Venezuela) auxquels il faut ajouter les 5 membres associés (Aruba, la France au titre de la Guyane française, la Guadeloupe, la Martinique et les Antilles néerlandaises), plus différents pays ayant le statut d'observateurs. L'AEC se donne pour objectif de développer la concertation intergouvernementale, de travailler à l'instauration et la promotion de la Grande Caraïbe, espace d'échange et de collaboration dans les domaines commercial, financier, culturel, scientifique, politique et technologique.

Le Marché unique et la Communauté des Caraïbes

Le 5 juillet 2001, une nouvelle étape a été franchie dans l'histoire déjà longue de l'intégration caribéenne : réunis à Nassau dans les Bahamas pour la 22e rencontre des chefs de gouvernement, les représentants des pays décident la révision du traité de Chaguaramas et l'instauration d'un marché et d'une économie uniques du CARICOM (Caribbean Single Market and Economy - CSME). Les premiers accords pour l'instauration du Marché commun des Caraïbes sont signés en janvier 2005 par Barbade, Belize, la Jamaïque, la Guyana, le Suriname et Trinité-et-Tobago avec une prise d'effet au 1er janvier 2006. La révision du traité prévoit entres autres éléments constituant les 9 protocoles de révision : l'instauration d'une Cour caribéenne de justice, l'édition d'un passeport communautaire8 destiné autant à faciliter la circulation intra-caribéenne qu'à développer l'identité d'une appartenance commune. D'autres chantiers sont envisagés comme la fusion des compagnies aériennes de la région, l'union monétaire, la Charte de la société civile, etc.

Quel est donc, à la lumière de ces évolutions, l'avenir de l'intégration Caribéenne ?

L'existence reconnue d'une "Grande Caraïbe" ne semble plus faire de doute aujourd'hui. Les mécanismes mis au point au sein de différentes instances participent chacun dans le domaine qui le concerne à la construction de la communauté caraïbe. Les décennies à venir seront autant d'années de défis à surmonter dans un contexte où s'imposent la globalisation économique, la volonté étasunienne de régenter tout ce qui concerne l'activité du bassin, les réelles dissensions entre les pays membres tiraillés entre la défense de leur souveraineté et de leurs intérêts d'une part et la volonté malgré tout d'inscrire leur avenir dans le projet communautaire, d'autre part.

Au plan économique, le Marché commun Caraïbe n'aura pas comblé toutes les espérances, les relations intra communautaires demeurent faibles et se heurtent à l'insuffisance des transports inter-îles à l'intérieur du bassin Caraïbe. Les relations avec les grands ensembles intégrés comme l'Union européenne9 ou la Zone Américaine de Libre-Échange s'engagent dans un contexte rendu difficile par les injonctions de l'OMC (en particulier pour ce qui concerne les exportations de banane).

Au plan politique, l'intégration caribéenne n'a pas choisi, comme sa devancière européenne, la voie de la supranationalité. Jusqu'à présent, les parlements des États- membres ont validé nombre de projets et de décisions prises par la Conférence des chefs de gouvernement. Il n'en sera pas toujours ainsi et l'étape prochaine semble être en préparation autant dans le rôle joué par le Comité des affaires juridiques (CAJ) qui travaille à l'harmonisation des législations des États-membres que dans la volonté d'impliquer plus encore les populations (prélude à une prochaine étape démocratique ?)10.

Quant à la place particulière des Départements Français d'Amérique (DFA) - la Martinique et la Guadeloupe – elle se pose d'abord en termes d'acceptation de la réalité et de l'identité caribéennes. Les axes de communications maritimes et aériens ne concourent pas, loin s'en faut, à cette prise de conscience. Au-delà, leur intégration passe par un règlement plus précis et plus clair des compétences décentralisées, octroyées aux exécutifs régionaux. L'intégration des DFA relève à la fois du règlement d'une question culturelle d'identité et d'une question institutionnelle franco-française. Imbriquées dans une difficile tautologie, ces questions sont aussi des défis à relever.

Un demi-siècle après ses débuts dont les repères mondiaux étaient l'après Seconde Guerre mondiale, les accessions à l'indépendance et les effets de la guerre froide, la coopération du début du XXIe siècle dans la grande Caraïbe a, pour progresser, plusieurs lignes d'horizons : relever l'immense défi environnemental, ce qui exige un intense travail tant au niveau local qu'au niveau du bassin, fluidifier les relations de transports pour faciliter les échanges de personnes et de biens, renforcer une représentation commune de la Caraïbe dans les esprits pour ouvrir la voie à de nouvelles étapes d'associations volontaires dans une Caraïbe qui a pour grand atout depuis de nombreuses décennies de ne pas connaître les déchirements guerriers d'autres zones du monde. Un précieux atout à faire fructifier.

 

Association des États de la Caraïbe (situation au 30.12.2007)

Les États membres Membres associés en tant que territoires non indépendants Observateurs fondateurs Les Pays observateurs
Antigua-et-Barbuda
Bahamas
Barbade
Belize
Colombie
Costa Rica
Cuba
Dominique
République dominicaine
Salvador
Grenade
Guatemala
Guyana
Haïti
Honduras
Jamaïque
Mexique
Nicaragua
Panama
Saint-Kitts-et Nevis
Sainte-Lucie
Saint-Vincent-et-les Grenadines
Suriname
Trinidad-et-Tobago
Venezuela
Aruba (territoire d'outre-mer des Pays-Bas)

Guyane, Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélemy et Saint-Martin (territoires d'outre-mer de la France)

Antilles néerlandaises (en cours de dissolution depuis juillet 2007, seront remplacées en 2008 par Sint-Maarten et Curaçao)

Pays-Bas au titre des autres îles intégrées au royaume ; leur adhésion éventuelle à l'AEC n'est pas encore déterminée
CARICOM - ,1996

SELA (Système économique latino-américain) - 1996

SIECA (Secrétariat permanent de l'Accord général sur l'Intégration économique centraméricaine) - 1996

SICA (Système d'intégration centraméricaine) - 1996

CEPALC (Commission économique pour l'Amérique latine et la Caraïbe des Nations Unies) - 2000

CTO (Organisation touristique de la Caraïbe) - 2001
Argentine
Brésil
Canada
Chili
Corée
Egypte
Equateur
Espagne
Finlande
Inde
Italie
Maroc
Pérou
Pays-Bas
Grande-Bretagne
Russie
Turquie
Ukraine


Les organismes d'intégration en Grande Caraïbe

  Pays Zone géographique Organisme à vocation caribéenne Organismes continentaux
AEC CARICOM OECS ZLEA OEA Groupe
de Rio
1 Antigua & Barbuda Petites Antilles   Membre associé 1974        
2 Anguilla Petites Antilles   Membre associé 1999 Membre associé      
3 Aruba Petites Antilles Membre associé (Hollande)          
4 Barbade Petites Antilles   Membre associé 1973        
5 Bonaire Petites Antilles Membre associé (Hollande)          
6 Curaçao Pe tites Antilles Membre associé (Hollande)          
7 Dominique Petites Antilles   Membre associé 1974        
8 Grenade Petites Antilles   Membre associé 1974        
9 Guadeloupe Petites Antilles Membre associé (France)          
10 Martinique Petites Antilles Membre associé (France)          
11 Montserrat Petites Antilles   Membre associé 1974        
12 St Kitts & Nevis Petites Antilles   Membre associé 1974        
13 St Vincent & les Grenadines Petites Antilles   Membre associé 1974        
14 Ste-Lucia Petites Antilles   Membre associé 1974        
15 Trinidad & Tobago Petites Antilles   Membre associé 1973        
16 Bermudes Grandes Antilles   Membre associé 2003        
17 Cuba (4) Grandes Antilles            
18 République dominicaine Grandes Antilles            
19 Haïti Grandes Antilles   Membre associé 2002        
20 Iles Caimans Grandes Antilles   Membre associé 2002        
21 Iles Vierges britaniques Grandes Antilles   Membre associé 1991 Membre associé      
22 Jamaïque Grandes Antilles   Membre associé 1973        
23 Porto Rico Grandes Antilles            
24 Bahamas Grandes Antilles   Membre associé 1983        
25 Turks & Caicos Grandes Antilles   Membre associé 1991        
26 Colombie (3) Amérique du Sud            
27 Guyana Amérique du Sud   Membre associé 1973        
28 Guyane française Amérique du Sud Membre associé (France)          
29 Suriname Amérique du Sud   Membre associé 1995        
30 Venezuela (2) Amérique du Sud            
31 Belize Amérique centrale   Membre associé 1974        
32 Costa Rica Amérique centrale            
33 Salvador Amérique centrale            
34 Guatemala Amérique centrale            
35 Honduras Amérique centrale            
36 Mexique (1) Amérique centrale            
37 Nicaragua Amérique centrale            
38 Panama Amérique centrale            

 

(1) Également membre de l'ALENA et de l'Association latino-américaine d'intégration
(2) Également membres de l'Association latino-américaine d'intégration, du MERCOSUR et de l'ALBA (ALternative Bolivarienne pour les Amériques)
(3) Également membres de l'Association latino-américaine d'intégration, de la Communauté Andine des Nations et du MERCOSUR (Membre Associé)
(4) Également membres de l'Association latino-américaine d'intégration et de l'ALBA


CARIBCAN : Accord préférentiel entre le Canada et Anguilla, Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, la Barbade, les Bermudes, le Belize, les îles Vierges, le Costa Rica, la Dominique, la République dominicaine, le Salvador, la Grenade, le Guatemala, la Guyane, Haïti, le Honduras, la Jamaïque, Montserrat, les Antilles néerlandaises, le Nicaragua, le Panama, St-Kitts-et-Nevis, Ste-Lucie, St-Vincent-et-les Grenadines, Trinidad-et-Tobago et les Turks-et-Caicos.
Il est entré en vigueur en juin 1986. Il vise à faciliter les échanges commerciaux, l'assistance au développement et la coopération industrielle entre le Canada et les pays du Commonwealth caribéen.


 

1 Elle sera rattachée en 1939 à la Fédération des Iles sous le vent.

2 Deux pays, le Honduras britannique (Belize) et la Guyane britannique (la Guyana) refuseront de faire partie de la FWI.

3 Eric WILLIAMS, alors premier Ministre de Trinidad-et-Tobago parle en 1962 de la nécessité d'élargir la coopération aux îles hollandaises et françaises y compris les trois Guyanes.

4 Le Traité sera révisé en 2001 à Belize et portera création du marché unique caribéen (Caribbean Single Market of economy – CSME -).

5 L'implication des populations sera, en février 2002, l'objet de la « déclaration de Liliendaal » affirmant que : « la société civile a un rôle vital à jouer dans l'élaboration des politiques régionales et sociales.. ».

6 La West Indies Associated State Council (WISA) crée en novembre 1966 par Anguilla et Barbuda, la Dominique, Sainte-Lucie, Grenade et St-Kitts-et-Nevis ; rejoints en 1969 par St-Vincent-et-les-Grenadines.

7 Accords préférentiels avec le Venezuela en 1993 et la Colombie en 1995. Accords de libre-échange avec Cuba en juillet 2000, la République dominicaine en décembre 2001 et le Costa Rica en mars 2004. Négociations en cours avec le Canada, l'Union européenne et le MERCOSUR. À noter que douze des quinze membres du CARICOM (à l'exception de la Barbade et de Trinidad-et-Tobago) font partie de l'alliance Petrocaribe mise en place en 2005 avec le Venezuela et permettant aux pays signataires d'acheter le pétrole de ce dernier à des conditions de paiement préférentielles.

8 Le 7 janvier 2005, la République du Suriname est devenue le premier État-membre à mettre en place le passeport communautaire, en avril 2005, ce fut le cas de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, et le 25 octobre 2005, de St-Kitts-et-Nevis. Les autres États-membres devraient faire de même à mesure que leurs stocks d'anciens passeports parviendront à épuisement

9 La députée française Christiane Taubira originaire de Guyane a reçue du président de la République la mission pour réfléchir aux moyens de faire des Accords de partenariats économiques (APE) "un atout du partenariat" entre l'Union européenne et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Il s'agira pour elle d'indiquer de rechercher des pistes garantissant le maintien des dynamiques d'intégration régionale en cours. Elle devra également se demander "comment s'assurer que les départements et les pays et territoires d'outre-mer français tirent le meilleur profit de cette nouvelle donne économique et commerciale".

10 Voir à ce sujet le rapport de la Fondation du Commonwealth intitulé : "Maximizing Civil Society Contribution to Democracy and Development: Report from the Caribbean Consultation" daté de juin 2003, où il est affirmé que l'implication populaire au processus de prise de décisions constitue un droit.

Auteur : Michel Manuel

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